Benoît Braujou, comme ses aïeuls avant lui, œuvre dans les vignes entre st Jean de Fos et Aniane.
Porté par ses racines, il décida naturellement de lier sa vie à la vigne mais il voulait faire autre chose que de porter son raisin a la coopérative, il souhaitait faire son propre vin.
Son périple formateur l’emmènera en Alsace, en cote du Rhône, puis il fut employé comme chef de culture chez Yves Cuilleron en Côte-Rôtie.
Il y apprendra comment faire d’excellents blancs et comment soigner l’élevage d’un rouge.
Riche de l’enseignement de ses pères, Benoit rejoignit son village, déterminé, avec des idées plein la tête mais des exigences aussi.
Comme un sacerdos, il travaille la vigne sans chimie, avec des mono-cépages rares a forte identité comme l’Aramon et le Carignan et surtout sa quête du naturel le pousse vers toujours plus d’authenticité.
Aujourd’hui, il possède 7 hectares sur la terre de ses ancêtres, travaille le plus souvent seul mais sait compter sur un coup de mains d’amis vignerons si besoin.
Paradoxalement le label bio n’est plus actuellement à la hauteur de ses exigences et constitue même un frein à sa volonté de chasser tous produits non naturels même à faible proportion.
Le vigneron que l’on appelle « l’irréductible » restera sans concession en utilisant du petit lait, des extraits de citrus et des huiles essentielles.
Puis récemment, son cheminement biodynamique, le pousse à remplacer son tracteur par une traction animale (moins traumatisante pour les sols et la vigne).
Une jument nommée Bulle a d’ailleurs rejoint le domaine pour l’aider dans ce labeur.
Benoit est un personnage comme on aimerait en croiser plus souvent, avec un caractère bien trempé mais surtout avec beaucoup d’humanité. Comme Benoit, son vin possède une personnalité rare et authentique.